Célébrons la Journée Internationale de l’Épilepsie : Mieux comprendre cette maladie neurologique

Le 10 février, célébrons la Journée Internationale de l’Épilepsie, une occasion idéale pour mieux comprendre cette maladie souvent mal comprise. L’épilepsie est plus qu’une simple maladie.

C’est une condition neurologique complexe, touchant des millions de personnes à travers le monde, jeunes et adultes. En France, près de 700 000 patients sont concernés, soit environ 1% de la population. Pourtant, elle demeure largement ignorée, et c’est pourquoi il est crucial de démystifier cette maladie.

main portant a bout de doigts la silhouette d'une tête avec des électrocardiogrammes symboilisant l'épilepsie

L’épilepsie est la troisième maladie neurologique la plus fréquente, après la migraine et les démences.

Elle touche environ 50 millions de personnes dans le monde. En France, environ 110 personnes par jour font une première crise. Cela signifie qu’il existe un risque potentiel pour une personne sur dix de vivre une crise au cours de sa vie.

Et si l’on regarde de plus près, 50% des cas de crise surviennent chez des enfants de moins de 10 ans.

Malheureusement, l’épilepsie résiste souvent aux traitements médicamenteux. Environ un tiers des cas ne répondent pas aux traitements classiques, ce qui complique la gestion de la maladie.

L’épilepsie peut apparaître à tout âge, avec des pics d’apparition dès l’enfance et après 60 ans. Ses causes sont variées, allant des lésions cérébrales aux facteurs génétiques, en passant par des malformations cérébrales ou des causes encore inconnues.

Il est important de souligner qu’un diagnostic d’épilepsie n’est posé que lorsque les crises sont répétées et spontanées.

Les symptômes sont très divers et ne se limitent pas aux convulsions. En effet, une crise d’épilepsie est une décharge électrique anormale dans le cerveau qui peut se traduire par :

  • des troubles de la conscience,
  • des hallucinations,
  • des mouvements répétitifs,
  • des pertes de mémoire,
  • des absences,
  • ou encore des crises convulsives graves.

Il existe deux grands types de crises :

  • les crises focales, qui affectent une zone spécifique du cerveau,
  • et les crises généralisées qui touchent l’ensemble du cerveau.
Enfant retrouvé assis et seul échappant à une crise d'épilepsie
Homme secourant une jeune femme sur la chaussée en lui offrant de l'eau après une crise d'épilepsie

Une crise convulsive généralisée peut être impressionnante, mais il est essentiel de garder son calme. Le principal à faire est de sécuriser l’environnement autour de la personne en écartant les objets dangereux, puis de la placer en position latérale de sécurité une fois la crise terminée.

Il ne faut jamais mettre quoi que ce soit dans sa bouche, ni tenter de retenir la langue, comme beaucoup d’idées reçues le suggèrent.

Si les convulsions durent plus de 5 minutes ou si plusieurs crises se succèdent, il est impératif d’appeler les secours. N’oubliez pas que la personne qui a eu la crise peut être confuse après et aura besoin de soutien pendant la phase de récupération.

Trop souvent, les patients épileptiques font face à la stigmatisation et à des malentendus. Pourtant, l’épilepsie n’est ni une maladie mentale, ni contagieuse. En soutenant les personnes touchées et en sensibilisant le public, nous pouvons réduire l’isolement et améliorer la qualité de vie des patients.

En cette journée de sensibilisation, engageons-nous à mieux comprendre l’épilepsie, à offrir notre soutien aux personnes qui en souffrent et à contribuer à un monde plus inclusif.

L’épilepsie est une maladie complexe, mais avec la bonne approche et un soutien approprié, elle peut être mieux gérée et comprise.

Ensemble, faisons en sorte que chaque personne vivant avec l’épilepsie se sente soutenue et respectée.

Jeune en chemise se tenant la tête et échappant à une crise d'épilepsie
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