La marche, le meilleur remède pour l’Homme

groupe de marche vue de derrière

Auteurs : RAMONNET Christine (Sophrologue) • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)

Magali a ce matin des étoiles dans les yeux et le corps bien axé, elle est ouverte vers l’horizon quand elle raconte avec simplicité et sourire ses dernières vacances : une semaine de marche sur le chemin de Stevenson dans les Cévennes.

Magali dit elle-même qu’elle ressasse les faits et se sent enfermée dans sa vie depuis très longtemps. Cette semaine semble lui avoir fait un bien incroyable au corps et à l’esprit. Mais c’est tout à fait croyable au contraire ! Et c’est même prouvé par diverses études. La marche est l’un des meilleurs remèdes pour l’homme*.

Elle a en effet des bienfaits physiques sur :

  • les maladies cardio-vasculaires en augmentant le taux de “bon” cholestérol et en empêchant le mauvais de s’accumuler dans les artères.
    La marche est ainsi au programme de remise en forme après un problème cardiaque ou une greffe ;
  • les capacités pulmonaires s’améliorent en marchant couplée à une alimentation variée et équilibrée, elle permet de modifier progressivement la silhouette avec des muscles qui se renforcent et elle concourrait à prévenir le diabète de type 2 ;
  • la marche réduirait le risque de développer un cancer du sein ou de l’intestin ;
  • Elle a des effets démontrés sur la densité osseuse ;
  • Elle renforce aussi le système immunitaire, améliore le transit intestinal, facilite l’endormissement et améliore la qualité du sommeil.
  • Enfin elle stimule le retour veineux et diminue les risques d’œdèmes, de varices et de phlébites.

Des études démontrent même que marcher dans la nature et dans la forêt réduisent les accélérations cardiaques et font baisser le taux de cortisol**.
Et puis en permettant d’occuper le corps, « cet enfant hyperactif » comme le nomme  Sylvain Tesson l’écrivain-marcheur, la marche permet à l’esprit de se clarifier : de la résolution de problème à l’apprentissage d’une information jusqu’à la stimulation de la créativité, la marche relâche stress et tension. Elle libère des endorphines qui transmettent une sensation de bien-être. Elle libère proprement l’esprit.
Le paléontologue Pascal Pics met même en garde notre société et notre évolution qui nous sédentarise de plus en plus.

Alors qu’elles soient collectives et symboliques comme les marches pacifiques de Gandhi ou de Martin Luther King pour s’élever contre l’oppression ou qu’elles soient individuelles, spirituelles comme le chemin de Compostelle qui est de plus en plus prisé, entre amis ou avec des inconnus lorsqu’il s’agit d’organismes spécialisés en randonnées, solitaires comme Sylvain Tesson traversant la France et le narrant dans « Sur les chemins noirs », toutes nos marches nous emmènent sur des chemins divers et riches d’expériences.
En sophrologie, nous proposons également de vivre une marche, dite phronique, pour prendre conscience de cet équilibre retrouvé par la conscience de chaque pas, permettant à son rythme une véritable méditation.

Magali prévoit déjà sa prochaine randonnée à l’étranger avec des marcheurs rencontrés précédemment car il y a aussi les rencontres entre marcheurs, pendant l’effort et lors des veillées. Il est vrai que les chemins qui nous mènent à nous même nous permettent aussi d’aller vers l’autre.

* Dixit le médecin grec Hippocrate

**Bum Jin Park et al. The physiological effects of Shinrin-yoku (taking in the forest atmosphere or forest bathing): evidence from field experiments in 24 forests across Japan  (2009)